VOUS TROUVEZ UN ANIMAL SAUVAGE EN DETRESSE :

 

Puis-je  soigner l’animal sauvage moi-même ?

Comment agir en toute sécurité et dans le meilleur intérêt de l’animal ?

Comment transporter l’animal ?

 

CAS PARTICULIERS 

Le phénomène d’imprégnation

Ne touchez pas à Bambi !!

Hérissons en hiver

Espèces protégées et anti-limaces

Une cane de colvert niche sur votre balcon



 ACTIONS DE PREVENTION :

Collisions avec la faune sauvage sur la route

Chocs contre les vitres


 COHABITER AVEC LA FAUNE SAUVAGE :

Contacter le service "Médiation faune sauvage"

 

PUIS-JE SOIGNER UN ANIMAL SAUVAGE MOI-MÊME ?

La réponse à cette question est NON!

En voici les raisons :

 

1. La législation :

L’arrêté du 11 septembre 1992 stipule que « les établissements agréés sont seuls habilités à héberger, soigner et entretenir les animaux de la faune sauvage momentanément incapables de pourvoir à leur survie dans le milieu naturel ».

De plus la grande majorité des espèces sauvages sont protégées; une bonne intention ne peut vous couvrir en cas de contrôle par les autorités. Cette loi est également valable pour un oisillon « tombé » du nid.

 

 

 

 

un exemple à ne surtout pas suivre

2. L’expérience des centres:

Les centres ont évolué pendant plusieurs années et ont appris ainsi à améliorer leurs techniques des soins et continuent encore dans cette voie. La réussite du sevrage ou du rétablissement d’un animal dépend parfois d’un détail crucial qu’un néophyte ne peut connaître.

N’essayez pas d' élever les jeunes animaux vous même : ils risquent de  souffrir de carences invalidantes et vous les priverez de toute chance de retrouver un jour une vie sauvage et autonome.

Chaque année les centres récupèrent des animaux très fortement endommagés suite à des mauvais soins prodigués par des particuliers; dans la majorité des cas, l’animal ne peut plus être sauvé. Revalider un animal endommagé (mauvais bandage, nourrissage inapproprié, stress inutile, imprégnation  (voir « Le phénomène d’imprégnation »...) s’avère être beaucoup plus compliqué que d’intervenir rapidement sur un animal avec des moyens professionnels.

 

 

 

3. Un animal soigné chez un particulier a peu de chances de survie une fois relâché :

        a. JEUNES ANIMAUX:

Les centres disposent de structures équipées afin de permettre aux orphelins de s’intégrer progressivement dans leur habitat naturel. Ces structures sont le seul moyen de remplacer l’accompagnement naturel des parents

        b. ADULTES:

Même un oiseau adulte en bonne santé qui a été conservé dans un espace trop confiné pendant quelques jours a besoin d’une rééducation, sans quoi sa condition physique sera insuffisante pour survivre. Les centres possèdent des structures spécifiques à chaque espèce permettant de les rééduquer afin qu’ils récupèrent la totalité de leurs capacités physiques.

L'utilisation de structures adaptées est vitale pour chaque animal
 

4. Sécurité:

La captivité provoque chez un animal sauvage un comportement qui peut s’avérer être dangereux tant pour le découvreur que pour l’animal.
Il est indispensable qu’il soit le plus rapidement possible confié à un soigneur professionnel

 

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COMMENT AGIR EN TOUTE SECURITE ET DANS LE MEILLEUR INTERÊT DE L’ANIMAL ?
 

Toutes ces indications sont données à titre d’information, il nous est impossible de tout détailler espèce par espèce. Chaque cas de découverte d’un animal sauvage en détresse a sa particularité :


pensez donc toujours À contacter un centre si vous vous trouvez dans cette situation !!!

 

4 ETAPES :

1. Ne vous mettez pas en danger !!!

2. Assurez-vous qu’il ait vraiment besoin d’être secouru avant de

    vous en approcher !

3. Préparez la contention

4. Manipulez l’animal en prenant toutes les précautions

 

1. Ne vous mettez pas en danger !

 

NE JAMAIS ...

  • S’arrêter sur une autoroute ; si l’animal risque d’entraver à la circulation, arrêtez-vous à la prochaine aire de stationnement et prévenez les services habilités.

  • Freiner brutalement et mal garer son véhicule

  • Grimper à un pylône électrique

  • S’engager sur un étang ou une rivière gelée

2. Assurez-vous qu’il ait vraiment besoin d’être secouru avant de vous en approcher!

            a. La récupération injustifiée des juvéniles :

Chaque année, de nombreuses personnes nous contactent suite à la découverte d’un juvénile  qui semble "abandonné" par les parents. Mais les apparences sont trompeuses :

 
Un jeune oiseau ayant quitté le nid est en train d’apprendre à s’émanciper:

Les jeunes passereaux sont nourris au sol pendant une quinzaine de jours, mais ils ne sont pas constamment en présence des parents. Il est faux de croire qu’un merle qui reste seul pendant plus d’une heure est forcément abandonné.

Les jeunes chouettes et hiboux quittent le nid avant même d’être capables de voler. Il n’y a donc rien de surprenant à découvrir un individu duveteux au sol. Il est cependant judicieux de percher l’oiseau en hauteur (utiliser des gants ou un tissus épais !!) afin de limiter les risques de prédation par des animaux domestiques.


Certains mammifères utilisent une stratégie basée sur le camouflage : l’immobilité du juvénile et l’absence prolongée des parents font également partie de cette stratégie :

Les lièvres ne creusent pas de terriers comme les lapins, les jeunes sont dissimulés dans les hautes herbes en attendant le retour de la mère à la tombée de la nuit.

Les faons de chevreuils et de cerfs restent immobiles toute la journée.
 (voir aussi «Ne Touchez pas à Bambi »).

Les lièvres ne creusent pas de terrier.
Il est normal de trouver des jeunes à découvert sans les parents


De manière plus générale, si le gîte ou le terrier des mammifères ont été détruits suite à des travaux domestiques ou forestiers: 

Il est très probable que la mère vienne rechercher ses petits pour les déplacer vers une cache de substitution. Donc si les jeunes ne sont ni blessés ni trop exposés (soleil, prédateurs, environnement radicalement modifié), ils doivent impérativement être laissés sur place, après avoir été au besoin dissimulé par des branchages. Idéalement, il faudrait revenir quelques heures plus tard ou vérifier le lendemain si les petits sont toujours là ; dans ce cas, contacter le centre de sauvegarde.

 

Toutefois, dans certains cas, la prise en charge rapide de l’animal est justifiée si :

  • Il y a beaucoup de facteurs de danger pour l’animal sur les lieux de découverte (routes, chiens, chats, piscine...)
  • Un ou les deux parents ont été découverts morts
  • L’animal est blessé

Avant de s’approcher de l’animal, il convient de contacter le centre après avoir au préalable pris note des facteurs suivants:

  • décrire le physique de l’animal pour aider à déterminer l’espèce et l’âge.
  • pouvoir estimer son comportement (vif, stressé, affaibli, recroquevillé, apathique, déséquilibré...)
En cas de doute, n'hésitez pas à contacter le centre!

        

        b. Les comportements qui portent à confusion:

Les cas les plus fréquemment rencontrés sont :

Les milans (et certaines buses) peuvent rester couchés immobiles en présence de l’homme (langue sortie, tête pendante, yeux mi-clos). Ils ne sont pas forcément blessés.

Les martinets sont incapables de décoller du sol, si vous trouvez un adulte ou un jeune à l’envol (les plumes des ailes touchent ou dépassent les plumes de la queue) qui n’est pas blessé essayez d’abord de le lancer en l’air dans un espace dégagé (ex : terrain de football). Trouver un martinet par terre est une chose fréquente aux mois de juillet et août, quand les jeunes font leurs premiers essais d’envol.

Un cygne qui tient sa patte hors de l’eau n’est pas blessé, de même qu’une cigogne qui se tient sur une patte.

 

3. Préparez la contention :

 

Si la prise en charge de l’animal est justifiée et que vous devez le manipuler  pour l’acheminer dans un centre, voici des instructions pour préparer le matériel de contention. Un carton est idéal pour transporter l’animal : c’est un très bon isolant thermique et il permet à l’animal d’être dans la pénombre et d’éviter de glisser ; trois facteurs qui réduiront le stress et lui donneront plus de chances de se rétablir au centre de soins.
 

Prendre un carton adapté à la taille de l’animal : trop petit il sera en position inconfortable et trop grand il sera secoué lors du transport; en plus
 du stress causé, cela pourrait lui être
fatal. Pour les petits passereaux, il est
conseillé d’utiliser des boîtes à chaussures.
 

Percer des petits trous avec un stylo : évitez de faire des trous plus grands ; certains animaux pourraient
se blesser en tentant de s’échapper.
De plus si des curieux tentent de regarder à travers, ils pourraient être gravement blessés à l’œil si un rapace ou un échassier (héron, cigogne...) se trouve à l’intérieur.
 

DANGER !!! Percer des PETITS trous!!

Couvrir le fond avec du journal froissé (oiseaux) ou des vieux vêtements (mammifères) pour qu’ils puissent bien se caler. Eviter tout autre matériel : ouate, coton... 

Préparer de quoi bien fermer le carton après la manipulation

EVITEZ DE...

... prendre une cage : il faut absolument éviter que les plumes ne s’abîment, ne se cassent ou que l’animal n’aggrave ses blessures

... transporter des oiseaux dans une caisse pouNON:r chats/chiens

 

Un oiseau sauvage transporté en cage casse ses plumes et aggrave ses blessures

 

 4. Manipulez l’animal en prenant toutes les précautions :

 

pour le découvreur :

 

JAMAIS :

Capturer à mains nues : utilisez des gants ou un morceau de tissu épais

 S’adjoindre l’assistance d’un enfant : ne laissez jamais un enfant capturer un animal ni transporter le carton le contenant. Un mauvais réflexe peut être dangereux.

Approcher un animal près d’un visage

 

   

Ne jamais manipuler a mains nues

 

TOUJOURS :

Couvrir la tête avec un morceau de tissu : un animal dans le noir va moins stresser et aura moins de réactions imprévisibles

Tenir les rapaces par les tarses (pattes) : L’idéal serait d’inciter l’oiseau à se coucher sur le ventre; immobiliser les ailes et le corps avec

une main et maîtriser les pattes avec l’autre (utiliser gants!!!) ; ensuite déposer l’oiseau dans le carton de contention et fermer celui-ci tout en maintenant les ailes bloquées jusqu’au dernier moment. Les rapaces s’accrocheront toujours à la première chose que leurs serres peuvent attraper, il faut donc toujours s’assurer que les pattes soient maîtrisées avant de le soulever.

Maîtriser la tête des échassiers (cigognes, hérons...) en premier : l’arme principale d’un échassier est son bec. Celui-ci attaque instinctivement
ce qui brille : (réflexe biologique utilisé
pour pêcher le poisson), donc s’il se sent menacé, il va viser les yeux les
plus proches (pas forcément de la personne qui le manipule).

 

La méthode à suivre est de couvrir l’animal avec un tissus épais; attraper le bec avec une main (ne plus lâcher avant la fin de la manipulation ; ne pas boucher les narines), délicatement forcer l’oiseau à se coucher avec l’autre bras; bloquer les ailes ; soulever l’oiseau (bloquer les ailes contre soi), le mettre dans le carton de transport, commencer à fermer le carton et lâcher le bec au dernier moment.


...  pour L’ANIMAL :

 

TOUJOURS :

Manipuler l’animal avec précaution

 

Maintenir les ailes repliées le long du corps de l’oiseau pour éviter d’aggraver ses blessures

 

Manipuler l’animal le moins longtemps possible : préparez soigneusement le carton de contention avant la manipulation et placez le à côté de l’animal

 

 

Préparer le carton avant la manipulation

 

JAMAIS... :

• ...Attraper un oiseau par les ailes ou la queue:
il risquerait de perdre des plumes en se débattant

Ne jamais donner de médicaments,
à manger ou à boire:

• le métabolisme d’un animal choqué
ou en hypothermie est ralenti ; il ne digèrera pas

• une fausse déglutition peut « noyer » l’animal

•une mauvaise alimentation peut générer des troubles irréversibles

le stress du transport peut faire régurgiter l’animal

• Mettre de pansements aux animaux

• Mettre un élastique autour du bec des cigognes, hérons, grues; vous risqueriez d’asphyxier l’animal. De plus, avec un bec fermé, un échassier atteindra ce qu’il attaque avec plus de précision.

• L’exposer aux bruits et aux regards: un stress prolongé peut provoquer la mort. Gardez l’animal dans le carton de contention en attendant de pouvoir le transporter.

Créer un choc thermique: réchauffer un animal trop rapidement entraîne une asphyxie et donc la mort de l’animal.

 


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COMMENT TRANSPORTER L’ANIMAL :
 

1. La règlementation :

 

Le transport d’animaux sauvages ne peut normalement se faire sans autorisation. Toutefois, la règle à appliquer aux particuliers qui apportent un animal à un centre de sauvegarde de la faune sauvage est une exception:

 

En cas d’urgence (c'est-à-dire la survie de l’animal ou sa capacité à être réinséré dans la nature est manifestement menacée) et en l’absence de meilleur solution, le transport sans formalité est toléré s’il est effectué dans les plus brefs délais et par l’itinéraire le plus direct.

 

Avant de prendre le volant, prévenez :

Les autorités (ONCFS, gendarmerie...) de votre intention. Vous avez ainsi une attestation de votre bonne foi en cas de contrôle sur la route.

 

Le centre vers lequel vous vous dirigez : celui-ci peut ainsi préparer la logistique d’accueil

 

2. Procédure :

 

Prenez le carton de contention (voir « Préparer la Contention »)

 

1. Assurez-vous que le carton soit bien fermé.

2. Coincez le carton dans le coffre de la voiture : ne jamais le placer sur un siège passager

 

EVITEZ DE...

 

Laisser l’animal en liberté dans votre voiture, même s’il est inconscient : un animal choqué peut reprendre conscience en quelques minutes

 

 

Pour des raisons de sécurité, mettre le carton contenant l’animal dans le
coffre de la voiture

 

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CAS PARTICULIERS :

 

1. Le phénomène d’imprégnation

 

Le phénomène d’imprégnation est le comportement par lequel un animal juvénile s’attache à une représentation de sa « mère » (modification du schéma mental).

 

Lorsqu’on nourrit à la main un animal dès son plus jeune âge, il s’imprègne de la personne (ou l’espèce) nourricière ; il va donc se prendre pour un humain (ou celui-ci va intégrer l’image parentale de l’espèce qui l’aura élevé). Dans le cas d’un jeune animal sauvage, cela aura plusieurs conséquences néfastes :

 

• Il aura plus de mal à s’adapter dans son nouvel environnement, malgré les techniques d’émancipation progressive

Il cherchera un partenaire sexuel autre qu’un individu de sa propre espèce

Il pourrait représenter un danger pour les humains une fois arrivé à maturité sexuelle. Rapaces ou cervidés pourraient s’attaquer à des humains qui se promènent sur leur territoire au moment de la période de reproduction, puisqu’ils les considèreront comme des rivaux.

 

Imprégner un animal sauvage génère un handicap IRREVERSIBLE.

 

L’élevage en fratrie (élevage de plusieurs individus d’une même espèce) associé à des techniques particulières utilisées dans des centres de sauvegarde limite les risques d’imprégnation.

 

C’est donc une autre bonne raison de contacter un centre dès que l’on a trouvé un animal juvénile et de ne pas chercher à l’élever soi-même.

 


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2. Ne touchez pas à Bambi !!
 

Chaque année, la période de la cueillette du muguet attire un grand nombre de personnes en forêt. Il arrive fréquemment que des promeneurs  se trouvent face à un faon qui (leur) semble abandonné par sa mère. Certains le récupèreront croyant faire une bonne action alors qu’en réalité ils compromettent gravement les chances de survie de l’animal.

Un faon seul n'est pas abandonné

Durant les premiers mois de la vie d’un faon, celui-ci n’accompagne sa mère que pendant de courts moments. La mère va l’inciter à se coucher et à rester immobile pendant de longues heures afin de ne pas attirer l’attention des prédateurs. Celle-ci ne retournera vers lui que le temps d’un allaitement et d’un nettoyage pour le laisser à nouveau seul le reste de la journée.

 

Le « syndrome de Bambi » est un terme couramment utilisé au GORNA pour décrire l’attitude des promeneurs qui découvrent un faon qu’ils pensent abandonné. Attendri et aveuglés par la fausse image d’un orphelin sans défense, ils vont le ramener chez eux et chercher à s’en occuper. Les plus responsables d’entre eux contacteront des associations pour savoir comment agir et auront pour réponse que la meilleure chose à faire est de replacer le faon sur le lieu de découverte.

 

Les plus irréfléchis auront attendu que l’irréparable se soit produit avant de se renseigner. Ce n’est qu’au moment où le faon commencera à montrer des signes de faiblesse et de diarrhée pour cause de mauvaise alimentation (le cas typique est le lait de vache, mortel pour la plupart des jeunes animaux) qu’ils décideront de prendre leur téléphone. D’autres encore auront réussi à nourrir l’animal correctement. Mais les conséquences peuvent devenir extrêmement graves. En plus des problèmes liés à l’espace nécessaire, l’animal élevé par la main de l’homme sera imprégné, c'est-à-dire qu’il ne craindra plus l’homme et le considèrera comme un rival à la maturité sexuelle. Des personnes ont été grièvement blessées ou sont décédées suite à l’agression du cervidé qu’ils avaient eux-mêmes nourri. Un animal imprégné ne peut en aucun cas être relâché car il constitue un danger potentiel pour tous les êtres humains.

 

De plus, le code de l’environnement stipule que le ramassage injustifié d’un faon est considéré comme un acte de braconnage. Toute personne transportant une espèce protégée risque une forte amende.

 

La meilleure attitude à tenir est donc de ne pas toucher l’animal et de passer son chemin

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3. Hérissons en hiver

 

Les hérissons hibernent généralement du mois de novembre au mois d’avril en attendant que la nourriture devienne plus abondante. Il arrive que pendant cette période, ils se réveillent à cause du manque d’énergie stockée ou lors d’une météo clémente.

 

Les hérissons ont normalement un comportement nocturne ; en cas de découverte diurne pendant cette période, contactez le centre le plus proche.

       
 

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4. Espèces protégées et anti-limaces

Afin de protéger son potager des limaces, l’utilisation de molluscicides est monnaie courante. Ces toxiques sont malheureusement consommés par d’autres espèces et continuent d’être actives même une fois ingérées par la limace. Ils empoisonnent donc directement ou indirectement des espèces protégées (hérissons, merles, grives, rapaces, pies-grièches, grenouilles, crapauds, orvets, divers insectes...). 

Le poison affaiblit l’animal et le rend incapable de lutter contre les maladies et les parasites. Etant une des espèces les plus friandes de limaces (même la consommation de cadavres ne les rebute pas), il n’est pas étonnant que les hérissons présentant ces symptômes soient fréquemment apportés au centre de sauvegarde. Comme il n’existe malheureusement pas d’antidote efficace, l’issue est généralement fatale.

Certaines substances toxiques sont susceptibles de s’accumuler dans les réserves de graisse que l’animal constitue à l’automne. Au cours de l’hibernation, les graisses sont mobilisées et les pesticides libérés dans les organismes, entraînant des troubles physiologiques graves, voire la mort. On peut donc imaginer que la mortalité des hérissons au cours de l’hiver est plus élevée dans les secteurs où les molluscicides sont utilisés.

L’utilisation de ces produits déclenche un cercle vicieux : la destruction des limaces entraîne une diminution du nombre de ses prédateurs (par l’empoisonnement ou la diminution de la quantité de proies disponibles), ce qui favorise l’augmentation des proies. Leur multiplication intempestive est notamment le signe d'un déséquilibre dû à la disparition de leurs prédateurs.

Le GORNA souhaite donc remonter à la source du problème pour informer les utilisateurs de ces produits de l’existence de méthodes de substitution efficaces et écologiques pour lutter contre les limaces :

  • Les limaces n’apprécient guère de se déplacer sur des surfaces rugueuses qui déshydratent la pellicule de mucus sur laquelle elles se déplacent. Il suffit donc de placer autour des plantes que l’on souhaite protéger de la cendre, de la sciure de bois, des coquilles d’œufs, des graviers fins...
  • Les paillis de feuilles de chênes ou d’aiguilles de pin sont des répulsifs
  • On peut installer un bac peu profond rempli à mi-hauteur de bière. Le lendemain, les limaces y seront noyées. Eviter d’utiliser ce dispositif trop longtemps, car il piège d’autres insectes qui protègent le potager.
  • Créer des abris pour les prédateurs des limaces : hérissons (amas de branches), carabes et staphylins (feuilles mortes, tas de bois, pierrier...).
  • Ramasser régulièrement les limaces le soir ou le matin
  • Ne labourer qu’en hiver, afin de disperser les oeufs et les limaces, car le labour d’automne les aide à s’enterrer
  • Ne pas détruire tous les mollusques afin de conserver la présence des prédateurs
  • Certains fabricants proposent des granulés d'origine naturelle à base de phosphate ferrique. Toutefois ces produits, utilisables en agriculture biologique, nécessitent un strict respect des conseils d'utilisation et de la dose homologuée. Rappelons que ces produits ne sont pas sélectifs et détruisent également les escargots.

 

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5. Une cane de colvert niche sur votre balcon 

Si vous observez une cane en train de commencer à construire un nid sur votre
balcon, ne la laissez pas continuer !!!

A la naissance des canetons, la mère va chercher à les attirer vers l’eau. Les petits ne vont donc pas hésiter à sauter dans le vide. Les centres peuvent récupérer les jeunes à leur naissance, mais il est tout de même préférable que la cane aille pondre ailleurs, car les petits ont plus de chance de survie avec

Les canetons ont plus de chance de
survie si ils sont élevés par la mère.

l’apprentissage et la protection de la mère.

Si la cane a déjà pondu, prévoyez d’aménager le balcon de façon à ce que les petits ne puissent sauter. Tenez compte du fait que les canetons peuvent sauter extrêmement haut (jusqu’à 3x leur propre taille). Prévenez le centre dès l’éclosion.

       

 

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Collisions avec la faune sauvage sur la route:

 

1. Limiter les risques de collision :

En France chaque année, plus de 4 000 animaux blessés lors de collisions sont soignés dans des centres de sauvegarde de la faune sauvage. Ils ne représentent qu’une partie infime des victimes dont la majorité meurt sur le coup. Trente pour cent des animaux accueillis dans un centre sont des victimes du trafic routier. Malgré les meilleurs soins apportés, ils représentent pourtant le plus haut taux de mortalité.

Ce nombre trop élevé de victimes peut cependant être réduit par un comportement plus responsable  de la part du conducteur :


Respectez les limitations de vitesse en toute occasion (vous contribuerez en outre à réduire la pollution atmosphérique d’origine automobile)

 

Soyez particulièrement vigilant la nuit et en zone boisée

 

Tenez compte des panneaux routiers concernant la faune sauvage: ils ne sont pas posés au hasard

 

Certains animaux se déplacent en groupe: un animal peut en cacher un autre

 

Pour les animaux de grande taille, signalez aux autorités (ONCFS, gendarmerie) un cadavre sur la route. Il peut représenter un danger pour les automobilistes et pour les animaux tentés de venir le consommer.

 

Adaptez votre conduite à la saison: en hiver les animaux sont affaiblis et plus vulnérables; les conditions de circulation étant plus difficiles, une collision ou un évitement peuvent avoir des conséquences aggravées pour vous et d’autres véhicules.

2. Planter des haies le long des routes :

Si vous êtes propriétaire d’un terrain qui longe une route et que celle-ci est sujette à des accidents avec les oiseaux, en plantant des haies aux zones sensibles, vous limiterez les risques de percussion. Les oiseaux auront moins tendance à voler à ras du sol, et seront moins sujets aux collisions.

 

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Chocs contre les vitres

 

 

S’il vous est déjà arrivé de récupérer des oiseaux assommés (ou tués) en bas d’un espace vitré, il existe une méthode toute simple pour limiter de tels accidents.

 

Vous trouverez dans le commerce ou auprès de certaines associations des silhouettes autocollantes que vous pourrez apposer sur les vitres.
Ces silhouettes ne jouent pas un rôle d’épouvantail et n’ont aucun effet agressif, mais permettent de matérialiser la vitre, invisible pour un oiseau en vol.

 

Les passereaux sont les oiseaux les plus représentatifs de ce genre d’incidents, mais il arrive fréquemment aussi que des éperviers, des pics, des tourterelles, des bécasses et des martins-pêcheurs en soient victimes.

Assurez-vous de ne pas placer de nourriture destinée aux oiseaux à proximité des fenêtres.

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Cohabiter avec la faune sauvage

La "médiation faune sauvage" est un service unique en France mis en place par le Groupement d'Etudes et de Protection des Mammifères d'Alsace et la Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace destiné à repondre aux demandes du grand public et des professionnels concernant toute question liée à la petite faune sauvage:
  • demandes d’information sur les espèces (biologie, mœurs, statuts…), sur les actions à réaliser pour leur venir en aide (pose de nichoir…),

  • questions liées à des problèmes de cohabitation avec des mammifères sauvages (chauves-souris et fouines dans l'habitation...)

  • interrogations liées à des comportements de personnes à l’encontre des animaux (piégeage, empoisonnement, tir…)

Vous pouvez contacter ce service en téléphonant au
03 88 22 07 35 ou au 06 87 14 66 78
Courriel: alsace.mediation@lpo.fr
Site Internet:  http://gepma.free.fr/